Deuxième appel à communications > Périodisation
La périodisation de ce colloque (1945-2015) nous renvoie à une nécessaire réflexion sur la place accordée à l’« histoire du temps présent » dans les préoccupations des associations organisatrices. En 1987, A. Reboullet interpelait ses contemporains, dans le but de stimuler une recherche historique balbutiante en FLE/S en visant l’histoire ancienne, tâche que la Sihfles s’attachera entre autres à remplir durant les 30 années qui suivirent. Aujourd’hui, avec le recul et le constat d’un « manque d’histoire » récurrent dans les disciplines étudiant la diffusion et l’enseignement/apprentissage des langues, on peut se demander s’il n’y a pas une certaine pertinence à embrasser cette histoire récente.
Sur la légitimité même de faire l’histoire d’un présent proche, on s’inspirera de la manière dont elle est pensée chez les historiens : les débats sur la notion de « temps présent » (expression préférée à l’adjectif « immédiate » pour qualifier ce type d’histoire) qui existent depuis les années 1970 sont à ce titre intéressants (voir sur ce point Bédarida, 2001). Éclairer le présent et l’avenir par le passé, éclairer le passé par le présent : porter une attention renouvelée à cette articulation en pensant, aussi (non exclusivement, bien entendu) le temps présent est également une manière de faire une histoire qui ne se prive pas d’être, aussi, politique, intégrant historiquement les débats contemporains, avec des projets qui peuvent être divers et variés, à envisager en tant que tels pour qu’ils puissent être débattus.
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